Hélène de Montgeroult est née en 1764, environ dix années après mozart, en pleine période classique. Elle est morte en 1836, lorsque Chopin, Schumann et Liszt avaient environ 25 ans, en pleine période romantique.

Cette compositrice est tombée dans l'oubli. Je n'ai jamais entendu en concert une seule pièce d'elle. Pourtant, elle a eu une vie trépidante. Etant noble, elle a du faire face à de nombreux problèmes lors de la révolution française. On dit qu'elle a sauvé sa vie en faisant une magnifique improvisation sur La Marseillaise devant le tribunal révolutionnaire.

En 1795, lors de la création du Conservatoire de Paris, Hélène de Montgeroult est la première et unique femme à être nommée professeur. La  marquise est nommée professeur de première classe chargée de la classe de piano hommes. Et oui ! A l'époque, les classes ne sont pas mixtes. On imagine donc bien les qualités de pianiste et de pédagogue d' Hélène de Montgeroult pour obtenir un tel poste. Il faudra attendre 1842 pour qu'une nouvelle femme rejoigne l'institution comme professeur !

Durant sa vie, elle est reconnue par tous comme une des meilleures interprète et improvisatrice de son temps. Ses oeuvres sont étudiées durant tout le 19ème siècle. Comme compositrice, elle fait la liaison entre l'époque classique et l'époque romantique.

C'est en cela qu'elle est extraordinaire : Hélène de Montgeroult constitue le chaînon manquant entre Mozart et Chopin !

Je vous propose d'écouter une étude ainsi que le premier mouvement de la sonate en fa dièse mineur joué par Edna Stern. Cette pianiste qui est l'une des plus douée de sa génération donne à cette pièce une énergie et une beauté exceptionnelle

En bas, pour celles et ceux qui sont intéressés, je mets un lien vers un documentaire de 52 minutes sur Hélène de Montgeroult.

Hélène de Montgeroult - Étude n°111 - François-Frédéric Guy

Piano Sonata No. 9 en fa dièse mineur, I. Allegro spiritoso par Edna Stern

 Documentaire sur Hélène de Montgeroult

Aujourd'hui, je vous invite à découvrir les pianos qui jouent tout seuls !

Ces instruments ont eu beaucoup de succès au début du 20ème siècle.

A une époque sans radio, sans ordinateur, sans enregistrement de musique, cela permettait d'animer les cafés et les bars !

En premier, vous pourrez écouter un piano à rouleau, système le plus répandu.

Ensuite, je vous propose de découvrir un piano-orchestre avec les explications du collectionneur.

La nature et les éléments ont toujours inspiré les compositeurs.

Aujourd'hui, je vous propose de découvrir trois pièces dont l'inspiration a été soufflée par la vent !

Tout d'abord, une pièce de l'époqe baroque, de F. Couperin, les Petits Moulins à vent. On peut entendre la mélodie qui "tourne en rond".

F. Couperin, les Petits Moulins à vent par G. Cziffra

Ensuite, je vous propose d'écouter la Sonate N. 17 de Beethoven, qu'on appelle "La Tempête". On peut y entendre l'alternance entre le calme et les bourrasques...

Sonate N. 17 de Beethoven par D. Barenboim

Enfin, vous pouvez écouter une pièce du début du 20ème siècle, de C. Debussy : Le vent dans la plaine. La manière de composer de Debusy, permet d'entendre toute l'instabilité du vent, et son côté changeant.

Le vent dans la plaine de C. Debussy par A. B. Michelangeli

Le piano trouve souvent sa place dans des groupes de musique de chambre. Il s'agit de jouer à plusieurs, de s'écouter, de discuter, de se répondre en musique. Toutes les rencontres sont possibles !

On commence aujourd'hui par les rencontres avec les instruments à corde, et par les duos, qu'on appelle des sonates. Aucun des deux instruments n'est là juste pour acompagner l'autre. Les deux ont la même importance.

Tout d'abord, un extrait de la deuxième sonate pour violon et piano de L.van Beethoven

Sonate n.2 pour violon et piano de L.van Beethoven par R. Capuçon et F. Braley

Ensuite, la première sonate pour violoncelle et piano de J. Brahms. C'est une vidéo plus longue, mais vous n'êtes pas obligés d'écouter tous les mouvements  la suite (le premier dure 14 min) . Mais cett epièce et cette interprétation est si belle...

Sonate n.1 pour violoncelle et piano de J. Brahms par M Maisky et P. Gililov

Pour terminer, une Sonate plus récente, elle date de 1949 et a été créée par le compositeur allemand Paul Hindemith.

Elle est écrite pour piano et contrebasse.

Sonate pour piano et contrebasse de P. Hindemith

La musique est toujours très liée à la danse. On imagine bien qu'à l'origine, la musique servait à danser, et que l'on écoutait pas des concerts assis au fond d'une caverne !

A l'époque baroque, quand vivait Bach (1684-1750), la musique s'inspirait beaucoup des danses. Elle étaient différentes de celles d'aujourdhui. Elles s'appelaient Gavotte, Allemande, Menuet, Courante, Sarabande, Gigue...

La gigue est une danse rapide et ternaire. Je vous propose d'écouter une Gigue de Bach interpétée par G. Sokolov. C'et la dernière pièce d'une suite de danse qui s'appelle Partita.

Gigue de la Partita n. de J.S.Bach par G. Sokolov

A l'époque romantique, F. Chopin a composé de nombreuses danses pour piano. Des valses, mais aussi des Mazurkas, des polonaises...

A vrai dire, personne ne dansait sur ces musiques, tout comme sur les danses de Bach. Elles s'inspiraiet juste de la structure et du rythme de la danse. Je vous propose de découvrir une valse de Chopin par E. Kissin.

Valse op. 64 n.2 de Chopin par E. Kissin

Pour terminer cet article, on s'éloigne un peu et on se rapproche de l'acrobatie, juste pour se divertir !!

Acrobaties sur un "Monster piano"

Domenico Scarlatti est né à Naples en 1685, la même année que J.S. Bach. Mais il a vécu une bonne partie de sa vie en Espagne.

Il a composé plus de 550 sonates pour clavecin. J'emprunte les mots du poète G. Annunzio pour décrire ces merveilles : "Les perles se multiplient, fine grêle, roulent de tous côtés, brillent, résonnent, rebondissent, se mêlent au ruissellement. On dirait des bulles précieuses de l’eau, ou bien les gouttes de la beauté ruisselante : ce sont les sonates de Domenico Scarlatti. "

Domenico Cimarosa est lui aussi né à Naples en 1749. Il composa un nombre important d'opéras dans toutes les grandes villes italiennes. Ses oeuvres pour piano sont très intéressantes, il a écrit 88 sonates.

Giacinto Scelsi est né en 1905. Il a participé à changer notre vision de la musique en se focalisant sur le son lui même. Il a écrit plus d'une dizaine de suites ou de sonates pour piano, qui était son instrument de prédilection. Souvent ses compositions étaient des improvisations transcrites par lui même ou des assistants. L'esthétique de ce compositeur est unique et a influencé de nombreux compositeurs actuels.

Sonate L23 de D. Scarlatti par V. Horowitz

Sans commentaire, voici LA pièce à la mode en ce moment...

Si vous souhaitez l'apprendre, j'ai la partition !

Les origines de certains compositeurs influencent leur musique. Nous commençons notre petit voyage en Europe par l'Espagne.

Isaac Albeniz est né en 1860 dans les Pyrenées espagnoles. Pianiste surdoué, il voyage dans le monde entier pour faire des concerts et travailler avec les plus grands professeurs de son temps. Il reste rarement longtemps dans les conservatoires car le jeune pianiste est très indiscipliné !

A douze ans seulement, il parcourt l'Amérique de Rio au Brésil jusqu'à New York aux Etats Unis pour faire des concerts pendant deux années.

A 20 ans, il rencontre F. Liszt à Budapest, autre compositeur-pianiste très virtuose.

Les oeuvres d'Albeniz sont marquées par le folklore espagnole et par une grande virtuosité.

Enrique Granados est né au nord est de l'Espagne 1867. Tout comme I. Albeniz, il est un élève précoce en piano. A 20 ans, il part vivre à Paris où il cotoie tous les grands compositeurs français de l'époque : G. Fauré, C. Debussy, M. Ravel...

Il passe sa vie à enseigner le piano à Barcelone et mène en parallèle sa carrière, assez discrète, de compositeur. Il fera de nombreux emprunts rythmiques, mélodiques et harmoniques, à la musique populaire de son pays.

N'hésitez pas à mettre dans les commentaires ce que vous avez pensé et ressenti en écoutant ces oeuvres. Peut-être avez vous envie aussi de nous en faire découvrir...

Asturias de I. Albeniz par L.F. Perez

Après s'être partagé le clavier à 10 mains dans le précédent article, voici des exemples de pièces pour une seule main, la main gauche.

C'est à l'époque romantique que c'est développé un répertoire spécifique pour la main gauche. C'était une époque où la technique pianistique a énormément évolué, grâce à Liszt et Chopin entre autres. C'est donc dans la recherche et pour la démonstration de cette virtuosité que le répertoire pour la main réputée la plus faible a été composé.

C'est par nécessité aussi que des pièces pour main gauche ont vu le jour : Le pianiste autrichien Paul Wittgenstein (1887-1961) fut amputé de son bras droit au cours de la première guerre mondiale. Plutôt que d'abandonner sa carrière et sa passion, il commanda des concertos pour piano et orchestre à plusieurs grands compositeurs de son temps : Ravel, Hindemith, Prokofieff, Richard Strauss...

Je vous propose ici de voir et d'écouter un prélude pour la main gauche d' A. Scriabine (1871-1915), et un extrait de la suite pour la main gauche d' E. Schulhoff (1.894-1942).

Dans un format plus long, je vous propose le concerto pour la main gauche de M. Ravel (1875-1937), et une transcription par Brahms de la Chaconne de Bach pour violon et qui est, vous le verrez, un chef d'oeuvre !

Prélude pour la main gauche d'A. Scriabine par C.M. Le Guay

Le pianiste est parfois ammené à partager son piano !

Beaucoup de compositeurs ont écrit des oeuvres pour jouer à deux, c'est à dire à 4 mains. Cela permet d'avoir encore pus de possibilités, d'occuper toute l'étendue du clavier. En quelques mots, cela rend le piano encore plus orchestral.

Plus rarement, il existe des pièces pour 6 mains et même 8 ou 10 mains... Et ça devient de plus en pus drôle !

On se trouve alors un peu à l'étroit, mais tout dépend comment on se place, comme vous le verrez dans la dernière vidéo !

Sonate pour 4 mains en ré maj. de Mozart, par A. Quefelec et G. Dehaene